Picasso.Mania / FRANZÖSISCH
Allez-vous peindre longtemps ?
- Oui, parce que pour moi c'est une manie.
Entretien, 11 mai 1959, cité dans Picasso, Propos sur l'art, Paris, Gallimard, 1998.
Picasso et l'art contemporain ? Picasso contemporain ? Le passage du temps apporte de nouvelles réponses à ces questions.
Des années 1960 aux années 1980, de nombreux observateurs ont contribué au fait que l'art de Marcel Duchamp a marginalisé celui de Picasso. Alors que les médias grand public, de Paris Match à L'Humanité, font de Picasso un héros populaire, les revues professionnelles s'intéressent à son œuvre, mais uniquement pour évoquer le moment de sa disparition.
Le centenaire de la naissance du peintre en 1981 marque un tournant. Au début des années 1980, une sorte de "Picasso mania" a émergé. Armé d'un appareil photo Polaroid, David Hockney a entrepris une réinterprétation du cubisme. Pinceau à la main, Andy Warhol, Jasper Johns, Jean-Michel Basquiat, Antonio Saura, Malcolm Morley... prennent la place de Picasso dont on vient de redécouvrir les toiles tardives.
Avec plus de trois cents œuvres, dont une centaine de Picasso, issues du Centre Pompidou, du Musée Picasso et de la succession Picasso, dont des films (Kusturica, Godard…), des vidéos (Rineke Dijkstra), des photographies (Agbodjelou, Hockney, etc.), peintures et sculptures, l'exposition revient sur l'engagement fructueux des artistes contemporains avec l'artiste de 1960 à nos jours et montre que l'héritage plastique et poétique de Picasso est toujours vivant.
Depuis les années 1980, l'œuvre de Picasso peut être proposée comme un corpus infini de formes également utilisables. Armé d'un Polaroid, David Hockney entreprend une nouvelle interprétation du cubisme, Louis Cane s'inspire du dialogue de Picasso avec les "maîtres anciens" pour Déjeuner sur l'herbe et autres Menines. Jasper Johns s'est simultanément inspiré pour ses Quatre Saisons d'un tableau de 1936 (L'Enlèvement du Minotaure) et d'un autre de 1954 (L'Ombre), tandis qu'Antonio Saura a utilisé un portrait de Dora Maar comme base d'une série de Variations...
Tant chronologiquement que thématiquement, le catalogue retrace les différents moments de la réception critique et artistique de l'œuvre de Picasso, les étapes de la formation du mythe lié à son nom.
Les phases stylistiques les plus importantes et certaines périodes emblématiques de l'œuvre de Picasso, comme Les Demoiselles d'Avignon et Guernica, auxquelles une part importante est consacrée, s'opposent aux œuvres contemporaines d'Erro, Hockney, Johns, Lichtenstein, Kippenberger, Warhol et Jeff Koons.
- Oui, parce que pour moi c'est une manie.
Entretien, 11 mai 1959, cité dans Picasso, Propos sur l'art, Paris, Gallimard, 1998.
Picasso et l'art contemporain ? Picasso contemporain ? Le passage du temps apporte de nouvelles réponses à ces questions.
Des années 1960 aux années 1980, de nombreux observateurs ont contribué au fait que l'art de Marcel Duchamp a marginalisé celui de Picasso. Alors que les médias grand public, de Paris Match à L'Humanité, font de Picasso un héros populaire, les revues professionnelles s'intéressent à son œuvre, mais uniquement pour évoquer le moment de sa disparition.
Le centenaire de la naissance du peintre en 1981 marque un tournant. Au début des années 1980, une sorte de "Picasso mania" a émergé. Armé d'un appareil photo Polaroid, David Hockney a entrepris une réinterprétation du cubisme. Pinceau à la main, Andy Warhol, Jasper Johns, Jean-Michel Basquiat, Antonio Saura, Malcolm Morley... prennent la place de Picasso dont on vient de redécouvrir les toiles tardives.
Avec plus de trois cents œuvres, dont une centaine de Picasso, issues du Centre Pompidou, du Musée Picasso et de la succession Picasso, dont des films (Kusturica, Godard…), des vidéos (Rineke Dijkstra), des photographies (Agbodjelou, Hockney, etc.), peintures et sculptures, l'exposition revient sur l'engagement fructueux des artistes contemporains avec l'artiste de 1960 à nos jours et montre que l'héritage plastique et poétique de Picasso est toujours vivant.
Depuis les années 1980, l'œuvre de Picasso peut être proposée comme un corpus infini de formes également utilisables. Armé d'un Polaroid, David Hockney entreprend une nouvelle interprétation du cubisme, Louis Cane s'inspire du dialogue de Picasso avec les "maîtres anciens" pour Déjeuner sur l'herbe et autres Menines. Jasper Johns s'est simultanément inspiré pour ses Quatre Saisons d'un tableau de 1936 (L'Enlèvement du Minotaure) et d'un autre de 1954 (L'Ombre), tandis qu'Antonio Saura a utilisé un portrait de Dora Maar comme base d'une série de Variations...
Tant chronologiquement que thématiquement, le catalogue retrace les différents moments de la réception critique et artistique de l'œuvre de Picasso, les étapes de la formation du mythe lié à son nom.
Les phases stylistiques les plus importantes et certaines périodes emblématiques de l'œuvre de Picasso, comme Les Demoiselles d'Avignon et Guernica, auxquelles une part importante est consacrée, s'opposent aux œuvres contemporaines d'Erro, Hockney, Johns, Lichtenstein, Kippenberger, Warhol et Jeff Koons.